Vendredi 22 juillet: Où l’on culpabilise

Publié le par Domaris

Devant l’entrée du métro, qui m’attend comme un égout à ciel ouvert. Je suis partie du bureau en retard, mais j’ai laissé les filles du Projet toutes seules, parce que je suis attendue dans le susmentionné métro.
Vont-elles m’en vouloir? En soi je n’ai rien fait de mal, mais peut être aurais-je du rester encore un peu, en attendant qu’elles aient aussi terminé...
Si je n’avais pas été attendue, je serais restée. Mais là, vraiment, ce n’est pas possible.
Je mâchonne une mêche de cheveux, faisant claquer un talon contre le bitume du trottoir.

Jules m'aurait dit qu’une entreprise, si sympa soit-elle, reste une entreprise, pas une oeuvre de charité. Que je n’ai pas de devoir moral, mais un devoir professionel, et que si mes obligations et mes horaires sont remplis, je n’ai pas de raison de m’y attarder.

Mes talons claquent, mais cette fois-ci sur les marches descendant le métro.

Promis, quand j’aurai un salaire mensuel au double du SMIC et des primes d’intéressement, je ferai des heures supp’.

Et quoi qu'il arrive, lundi, je serai d’attaque.

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