Lundi 1er Août: Où l’on n’est pas des robots (ni des bots)

Aujourd’hui, je suis remise de mes malaises de vendredi dernier. En super forme pour attaquer un nouveau mois.

En revanche, ce n’est pas le cas de tout le monde.

Miss est fatiguée, ma maître de stage a la crève, et les bureaux des autres sont quasi vides.
Non seulement l’énergie n’est pas là, mais les personnes non plus.
Vu le temps qu’il fait, ça doit être rendez-vous sur la pelouse des Tuileries ou au parc des Chanteraines pour écouter pleurer les mioches qui se seront pourri un bras ou deux à essayer de grimper sur des trucs improbables.
 
En tout cas, Entreprise tourne au ralenti, sans dead-lines de folie, presque sans Ze Boss qui est vaguement là par intermittence. Même la cuisine n’est pas blindée. J’y déjeunerai sûrement demain, je suis en rade de ragots en ce moment. Ah oui, autre détail important: les ragots sont fondamentaux pour comprendre comment fonctionne une entreprise. Plus on parle sur quelqu’un, en bien ou en mal, plus il a une importance dans Entreprise.
 
Mais fermons la parenthèse, que je reprendrai peut être dans un autre billet.
Non, le point important ici, c’est qu’une entreprise n’est pas réglée au millimètre près. Pas parce qu’on ne peut pas “budgéter les coûts par fonction” ou je ne sais quelle autre truc hallucinogène que balancerait ma prof de compta avec un naturel déconcertant.
Juste parce qu’une entreprise n’est pas faite de robot, et n’est pas elle même une machine.

Je réalise les tâches qui me sont données avec un pavé pédagogique et toujours beaucoup d’humanité, et “si tu as une question, à ta dispo!”, assorti d'un sourire habituel.

Mais il y a des jours plus difficiles que les autres où on ne pourra pas tout faire.

D’accord, je n’ai jamais blessé un être humain, ni par mon inaction permis qu’il ne soit blessé. Mais je ne suis pas un robot.

Les autres employés de Entreprise non plus.

(... enfin ça, je compte m'en assurer).